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Publié le 18 novembre 2013

Projet de loi : un sénateur veut interdire la vente des pesticides

Dans sa séance de ce mardi 19 novembre, le Sénat va débattre d’une proposition de loi d’un sénateur écologiste du Morbihan, Joël Labbé qui provoque quelques remous.

Cette proposition vise à interdire l’utilisation des produits phytosanitaires chimiques dès 2020 pour les collectivités territoriales et les établissements publics. Elle préconise également l’interdiction de commercialiser ces produits pour un usage non professionnel à partir de 2022.

Un projet déclenche la colère de l’UPJ (Union des Entreprises pour la Protection des Jardins et des espaces publics), qui fédère 35 entreprises commercialisant « des produits de protection des plantes, des engrais, des supports de culture (terreaux), des amendements organiques et des biocides »…

Dans l’exposé qu’il a présenté en octobre devant la commission du développement durable du Sénat -qui a adopté ce projet de loi- le sénateur Labbé pointait du doigt, notamment, les risques pour la santé des utilisateurs de ces produit mais aussi s »inquiétait de la progression de leurs ventes. « Les objectifs du plan Ecophyto 2018 ne seront pas atteints en ce qui concerne la réduction de 50 % de la quantité de pesticides utilisés en France à l’horizon 2018. Ils doivent être renforcés car l’usage des pesticides a augmenté au lieu de se réduire (2,7 % d’augmentation de 2008 à 2011) », soulignait-il alors. « Faux! », rétorque l’UPJ qui au contraire affirme que, depuis 2008, « les ventes de produits phytosanitaires pour les espaces verts et les jardins ont baissé de 26 et 40% » et que parallèlement, les ventes de produits à base de substances naturelles a progressé de 45%.

Du coup, l’UPJ est catégorique : « la proposition de loi d’interdiction dite « Labbé » est inutile ». « A aucun moment, le Sénateur Labbé ne s’est intéressé à l’évolution des ventes de ces produits, comme si les faits ne l’intéressaient pas, tonne l’UPJ. Rappelons qu’un cadre réglementaire existe, que les jardiniers ne sont pas irresponsables et que les produits de jardin ne sont pas dangereux pour leur santé car ils sont strictement évalués. »

« L’interdiction est le contraire de ce qu’il faut faire. Les évolutions positives n’ont pas attendu une loi de prohibition pour se réaliser. S’il faut une loi, nous préconisons une démarche positive et non punitive comme celle de M. Labbé. Une démarche positive consisterait par exemple à soutenir, à l’aide d’un signal prix, les « produits à faible risque ». C’est cette approche que nous suggérons aux parlementaires d’adopter », suggère Christophe Juif, le président de l’UPJ.

0 commentaire "Projet de loi : un sénateur veut interdire la vente des pesticides"

  1. Pourquoi nous interdire les pesticides dans nos jardins, pour qu’on ne puisse plus produire autant de légumes de façon économique, pour nous décourager de manger au moins 5 fruits et légumes par jours, ou pour nous interdire d’utiliser de la bouillie bordelaise qui, elle, est autorisée en agriculture biologique ?
    Les méthodes alternatives proposées par le gouvernement sont bien utopiques :
    Lutter contre les puçerons avec des coccinelles ; lors de fortes attaques de pucerons je n’ai jamais protégé mes haricots verts avec un apport massif de coccinelles.
    Comment protéger les choux contre les piérides qui les dévorent, comment protéger ses tomates contre le mildiou lors d’été pluvieux.
    Si les méthodes alternatives étaient si miraculeuses cela se saurait.
    Laissez nous jardiner tranquille, laissez nous manger nos légumes autoproduits.
    Laissez nous vivre dans nos jardins.

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