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Publié le 21 novembre 2018

Pyrale du Buis. Une nouvelle solution biologique enfin efficace?

 

C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui se désespérent de voir leurs buis être dévorés par la chenille de la Pyrale du Buis. Une parade enfin efficace semble avoir été trouvée. Le conditionnel s’impose parce que ce remède est tout récent. Il a reçu une autorisation de mise sur le marché en urgence compte tenu de la gravité de la situation, mais les premiers constats confirment l’efficacité de ce traitement sur des jardins prestigieux. C’est un soulagement mais qui doit être tempéré par l’apparition de deux autres maladies (lire ci-dessous).

La pyrale du buis c’est une chenille qui devient papillon et qui se régale des buis. Apparu en France en 2007, elle est présente sur tout le territoire a provoqué des dégats importants notamment dans des jardins remarquables  et des parcs de châteaux.

Un véritable appel à la mobilisation générale a été lancé il y a quelques mois pour tenter d’enrayer ce fléau. La lutte s’annonçait d’autant plus difficile qu’elle devait prendre en compte les nouvelles obligations de la Loi Labbé qui interdisent l’usage des insecticides chimique depuis 2017 dans les jardins publics et à partir de 2019 dans les lieux privés.

C’est un groupe industriel français, M2i Life sciences qui a peut-être trouvé la solution. Cette entreprise française conçoit, fabrique et commercialise des produits naturels à même de remplacer les pesticides traditionnels. Elle a à son catalogue pas moins d’une soixantaine de produits de détection, mais aussi des préparations à base de molécules complexes. Et ses chercheurs ont réussi un petit exploit en étant les premiers au monde à être capables de reproduire l’odeur des femelles de certains ravageurs dont… la pyrale du buis.

Le Box T Pro Press® est une arme redoutable. Appliquée sur les parcelles infestées, cette phéromone reproduite par bio mimétisme et identique à la phéromone naturelle désoriente les papillons mâles, les empêche de localiser les femelles et donc de s’accoupler. « Ainsi, le cycle de reproduction du ravageur est interrompu et cela permet d’enrayer la prolifération des chenilles voraces qui sinon se nourrissent de feuilles de buis jusqu’à la destruction de la plante lorsqu’elles finissent par attaquer l’écorce », explique Johann Fournil de la société M2i Life Sciences.

Mais pour être efficace, cette technique doit s’inscrire dans un traitement plus global qui se déroule en deux étapes. Il faut d’abord procéder à un traitement avec du Bacille de Thuringe, dès que les premières apparitions de chenilles sont constatées, aux alentours du mois de mars. Cela fait chuter le nombre de chenilles. Ensuite, la phéronome est appliquée pour réduire la reproduction des papillons. Cette opération doit être reproduite une deuxième fois dans la saison, lors de l’apparition de la 2è génération de papillons. La phéronome se présente sous la forme de gel en micro-capsules qui se déposent grâce à un applicateur à air comprimé réutilisable.

« Cette solution est extrêmement simple d’utilisation, il suffit de déposer une noisette de gel au coeur du buis, d’une simple pression sur la gâchette de l’applicateur et de renouveler l‘opération tous les 4m environ dans la limite de 750 points par hectare. Cette application sans effort est rapide: un jardinier peut traiter un hectare de buis en 2h », précise Johann Fournil de la société M2i Life Sciences.

Les résultats sont semble-t-il au rendez-vous. La méthode a été mise en oeuvre avec succès dans des parcs de Monuments Historiques nationaux et privés prestigieux  (Versailles, Azay le Rideau, Maisons-Laffitte…) et dans des jardins remarquables (Marqueysac…). « A Maisons-Laffitte par exemple, on a constaté une réduction de 80 à 90% des dégâts visibles sur les buis.. », souligne Johann Fournil.

Le produit a été autorisé à la vente pour les professionnels à titre dérogatoire en juin dernier pour 120 jours vue l’urgence et attend la reconduction de cette autorisation pour la saison prochaine.

Pour en savoir plus: http://www.m2i-lifesciences.com/

Une autre menace mortelle pèse sur les buis

Mais avant d’aller plus loin, il est important de s’arrêter sur une autre menace qui pèse sur les buis. Il s’agit de deux maladies  « cylindrocladium buxicola et Volutella buxi » qui sont baptisées « maladies du dépérissement ». Apparues il y a quelques années, elles causent des dégâts considérables à ces végétaux. Or, clairement, à ce jour il n’existe aucun traitement capable d’enrayer ces deux maladies.

 

Les résultats des teste effectués dans des parcs et des châteaux (cliquez sur les images pour les agrandir)

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