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Publié le 11 octobre 2013

Plathelminthe terrestre invasif : les leçons de la semaine

Photo Michelle Abasq
Cette semaine a été riche en témoignages signalant la présence de plathelminthes terrestres invasifs dans plusieurs régions. Voici une synthèse des enseignements que l’on peut en tirer.

Le Finistère très touché. Le début de la semaine a été marqué par l’arrivée de nombreux témoignages émanant du Finistère, confirmant que ce département est particulièrement touché par l’invasion des Plathelminthes. C’est sans doute la publication par le Télégramme de l’interview du professeur Justine qui a permis aux habitants de découvrir l’ampleur du problème.

Présent depuis des années. Alors qu’il y a six mois, on ignorait la présence de plathelminthes terrestres invasifs en France, il semblerait que ces vers sont là depuis bien longtemps. Divers témoignages attestent de leur présence depuis 4 voire 5 ans dans le Finistère. Mais comme personne ne savait de quoi il s’agissait, le phénomène était passé inaperçu.

Chasse nocturne. De nouvelles découvertes ont montré que le département de l’Essonne était aussi très touché. Le premier « découvreur » habitant Vigneux-sur-Seine s’est aperçu que ce ver sortait surtout la nuit. Une sortie à la nuit tombée lui a permis d’en ramasser en grandes quantités.

Amateurs de fruits. Dans le Finistère, de nombreux témoignages attestent que les vers se rassemblent en boule dans les pommes et les prunes tombées à terre. Mais pas sur que se soit par goût des fruits. « A priori, ces animaux sont carnivores et prédateurs, pas mangeurs de fruits! », rappelle le professeur Justine.

Gare aux allergies. Des photos montrant des plathelminthes dans le creux d’une main... « Je rappelle au passage qu’il faut mieux éviter de toucher les Plathelminthes terrestres invasifs: mucus toxique, risque d’allergie », prévient le professeur Justine.

Dévoreur de lombrics. L’espèce marron de plathelminthe terrestre invasif se nourrit bien de nos lombrics, comme le prouve une expérience menée par le professeur Justine et qu’il décrit : « j’ai mis dans un bocal des Plathelminthes terrestres invasifs de l’espèce marron (dont nous ne connaissons toujours pas le nom) avec des vers de terre. En quelques minutes, un Plathelminthe a trouvé le ver de terre et a placé son corps en longueur, en l’enveloppant presque complètement. Après une heure, seule la région de la bouche est en contact avec le ver de terre (je rappelle que la bouche n’est pas sur la tête, mais sous le corps).

Après une nuit… plus de vers de terre dans le bocal. » La description est accompagné de photos impressionnantes.
Les poissons apprécieraient. Les plathelminthes n’ont pas de prédateurs connus. Même nos poules pourtant assez vorace n’en veulent pas. Et pour cause le corps des plathelminthes est recouvert de mucus toxique qui repousse ses éventuels adversaires. Un habitant des Alpes-maritimes a tenté une expérience : il a lancé un ver de l’espèce marron dans son aquarium où nageait  un poisson-roseau, (Erpetoichthys calabaricus). Le poisson l’a gobé et n’a pas été empoisonné. A suivre… Mais un poisson dans un jardin, pas facile à mettre en oeuvre.
La traque continue. Ne relachez pas votre vigilance. Selon le professeur Justine les plathelminthes vont se cacher avec l’arrivée de l’hiver. Il faut donc se dépêcher de recueillir le maximum d’informations, d’observations pour aider la recherche et participer à la défense de la biodiversité.
Pour cela contacter le professeur Justine : Email: justine@mnhn.fr; Téléphone: 01 71 21 46 47. Laisser un message en cas d’absence. Suivez son travail sur son site

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