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Publié le 7 mars 2014

Espèces exotiques envahissantes : vers un plan de lutte européen

Photo Pierre Gros
Photo Pierre Gros

Nous avons beaucoup parlé des plathelminthes terrestres invasifs, ces vers plats venus de l’hémisphère sud et qui envahissent la France. Le dernier épisode en datte est la découverte d’une espèce redoutable qui dévore entre autre les escargots.

Ces vers viennent s’ajouter à une longue liste d’animaux, de plantes, d’insectes qui quittent leurs territoires d’origine pour venir s’implanter sous d’autres latitudes et menacer les équilibres écologiques.

Depuis plusieurs années, l’Europe se penche sur ce problème. A son rythme, c’est à dire pas très vite. Or, les choses semblent s’accélérer. Un accord vient d’être trouvé sur un plan de lutte. la proposition franchira une nouvelle étape ce vendredi..;

Une proposition visant à empêcher l’introduction ou à arrêter la propagation d’espèces exotiques envahissantes », telles que des plantes, animaux ou insectes qui causent des dommages écologiques ou économiques, a été adoptée par les députés et la présidence grecque du Conseil mercredi. Le projet législatif, qui contraindrait les États membres de l’UE à coordonner leurs efforts, prévoit une interdiction des espèces qualifiées de « préoccupantes pour l’Union ». Voici l’essentiel du communiqué diffusé par le parlement européen sur ce dossier.

Le constat. Selon la Commission européenne, les espèces exotiques envahissantes constituent l’une des causes croissantes et principales de la perte de biodiversité et de la disparition d’espèces. Elles peuvent être les vecteurs ou les causes directes de maladies qui peuvent entraîner l’asthme, des dermatites et des allergies. Elles peuvent également endommager les infrastructures, les forêts ou causer des pertes agricoles. Le coût des espèces exotiques envahissantes dans l’UE est estimé à 12 milliards d’euros par an.

« Chaque année, les espèces exotiques envahissantes causent des dommages équivalant à au moins 12 milliards d’euros en Europe et de nombreux États membres ont déjà dépensé des ressources considérables pour s’attaquer à ce problème », a déclaré Pavel Poc (S&D, CZ), en charge de la législation au Parlement.

« Leurs efforts sont souvent inefficaces car ces espèces se déplacent au-delà des frontières géographiques. Par conséquent, la coopération entre États membres est indispensable. Les négociations ont été très difficiles et nous disposions d’un temps limité pour conclure un accord. C’est pourquoi je suis satisfait d’annoncer que les négociations d’aujourd’hui ont été fructueuses », a-t-il ajouté.

Plans de gestion. Le projet législatif contraindra les États membres à analyser les canaux par lesquels les espèces exotiques envahissantes sont introduites et se répandent, et à mettre en place des systèmes de surveillance et des plans d’action. Les contrôles officiels aux frontières de l’UE seraient également renforcés. Pour les espèces exotiques envahissantes déjà largement répandues, les États membres devraient élaborer des plans de gestion.

Les espèces considérées comme « préoccupantes pour l’Union » seraient mentionnées sur une liste d’espèces qui ne devraient pas être introduites, transportées, placées sur le marché, offertes, conservées, élevées ou relâchées dans l’environnement.

Coopération renforcée. La présidence grecque a adopté le point de vue du Parlement: la liste d’espèces exotiques envahissantes ne devrait pas être plafonnée à 50 espèces uniquement. La priorité sur la liste serait donnée aux espèces exotiques envahissantes qui, selon les prévisions, devraient poser problème et à celles qui causent le plus de dégâts. Les députés ont a également introduit des dispositions pour s’attaquer aux espèces préoccupantes qui posent problème dans un État membre donné. Une coopération régionale renforcée entre États membres et facilitée par la Commission européenne permettrait de lutter contre les espèces indigènes d’une partie de l’UE mais qui commencent à envahir d’autres régions.

Les pays de l’UE seraient tenus de décider des sanctions appropriées en cas de violation de la législation. Lorsque la Commission européenne l’autorise, ils pourraient délivrer des permis aux établissements spécialisés dans le cadre de certaines activités commerciales réalisées avec des espèces exotiques envahissantes.
Organisation d’un forum scientifique. Par ailleurs, les députés ont souligné qu’un forum scientifique spécifique devrait être mis sur pied pour donner des conseils sur les aspects scientifiques de la mise en œuvre des nouvelles dispositions, ainsi que sur l’application du principe du « pollueur payeur » en termes de recouvrement des coûts de restauration.

Les prochaines étapes. Si l’accord est adopté par le comité des représentants permanents des États membres (COREPER), aujourd’hui vendredi 7 mars , il sera mis aux voix en commission de l’environnement le 19 mars.

 Le texte du communiqué en anglais:

« Invasive alien species: MEPs reach agreement with the Greek Presidency

 MEPs and the Presidency of the Council reached an agreement on Wednesday on draft plans to prevent the introduction and manage the spread of invasive alien species, such as plants, animals or insects that cause ecological and economic damage. The legislation aims to address the threat through better, more coordinated action between Member states, and provides for a ban on species declared as of Union concern.

“Invasive alien species cause damage worth at least EUR 12 billion every year in Europe and many Member States already have to spend considerable resources in dealing with them” said MEP Pavel Poc (S&D, CZ) who is steering the legislation through Parliament.

“Their efforts are very often not effective simply because those species do not respect the geographical borders. Cooperation between the Member States is therefore crucial. The negotiations were very difficult and we had only limited time to strike a deal. That’s why I am happy to say that today’s negotiations were successful” he added.

The draft legislation will require EU Member states to carry out an analysis of the pathways of introduction and spread of invasive alien species (IAS) and set up surveillance systems and action plans. Official controls at the Union borders will also be stepped up. For IAS that are widely spread, Members States shall draw up management plans.

 Alien species of union concern

Species considered as of union concern will be identified on a list, and should therefore not be introduced, transported, placed on the market, offered, kept, grown or released in the environment. The Presidency accepted Parliament’s position to reject capping the list of IAS to 50 species only. The open list will prioritise species which are an emerging issue and the ones that cause the most significant damage. MEPs also introduced provisions to tackle IAS that are of concern for single Member States, while species that are native to a part of the EU will be addressed by means of enhanced regional cooperation between Member States, facilitated by the Commission.

Member states will have to define the appropriate sanctions for breaches of the legislation. Where authorised by the Commission, they may give permits to specialized establishments to carry out certain commercial activities with invasive alien species. MEPs also insisted on having a dedicated scientific forum to provide advice on the scientific aspects of the application of the new rules, and on applying the ‘polluter pays principle’ for the recovery of restoration costs.

Background

According to the European Commission, IAS are one of the major, and growing, causes of biodiversity loss and species extinction. IAS can also be vectors of diseases or directly cause health problems (e.g. asthma, dermatitis and allergies). They can damage infrastructure and facilities, hamper forestry or cause agricultural losses. IAS are estimated to cost the Union at least € 12 billion per year.

Next steps

If endorsed by COREPER on Friday 7 March, the text of the agreement is to be put to a vote in the Environment committee on 19 March 2014. »

 

0 commentaire "Espèces exotiques envahissantes : vers un plan de lutte européen"

  1. que penser des vers qui envahissent mon compost?
    vers longueur environ 4.5 cm, dia environ 1.5 mmm couleur brun à brun orangé, pas vu de bande linéaire sur le corps, Photos et si besoin spécimens disponibles à Bernay, dans l’Eure.Merci de vos commentaires

  2. Bonjour,
    J’ai trouvé dans mon jardin deux de ces vers avec la tête triangulaire, je ne savais pas qu’ils étaient aussi dangereux.
    Il a fait très sec ce mois de septembre mais impossible de dire s’ils ont survécu ou pas.
    Ou puis je trouver des informations sur leur cycle de vie ?
    Ont ils des prédateurs en Europe ?
    Je ne mets aucun produit phytosanitaire dans mon jardin mis à part des purins de plantes et infusion diverses et variées. Il y a encore nombre d’escargot et de limaces dans mon jardin et aussi de lombrics.
    Je n’ai pas fait de photos mais je les ai observés longuement pour bien noter la partie triangulaire à l’extrêmité de leur corps.
    Billère, Pyrénées Atlantiques

  3. J’habite à Bordeaux .Je viens de trouver ce ver (5 cm environ) en ouvrant un sac de terreau entreposé dans mon jardin depuis l’an dernier (mais non ouvert).J’en avais déjà trouvé en soulevant des pierres du jardin. Il ne parait pas encore très abondant .As-t-il pu être introduit dans des sacs de terreau achetés en jardinerie?

    1. J’ai transmis votre mail au professeur Justine du muséum d’histoire naturelle qui suit ce dossier. Il vous demande de lui écrire directement, avec évidemment une photo de ces vers afin qu’il en fasse l’analyse

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