Publié le 12 septembre 2013

Au potager et en cuisine : et si on réhabilitait les…cornichons!

Les cornichons, dans le temps, il y en avait dans tous les potagers. Pas difficiles du tout à cultiver, ils ont une production relativement importante. Mais leur préparation est un peu longue et réserve parfois quelques surprises désagréables. Alors, comme dans le commerce un pot de cornichons tout prêt ne coûte pas très cher et qu’on est à près sur de leur goût… les cornichons ont tendance à disparaître de nos potagers. Et pourtant, ceux du commerce viennent parfois de très loin…

Mais pourquoi se priver de faire quelques économies. Voici quelques conseils qui vous redonneront peut-être envie de faire vos cornichons…

Quand j’étais gamin, c’était un peu la corvée tous les étés que de devoir préparer les cornichons en les frottant avec un chiffon, puis de les mettre à dégorger dans du gros sel.

Puis le lendemain, il fallait remplir les bocaux de cornichons et de vinaigre blanc, le tout agrémenté de quelques oignons grelots, d’une branche d’estragon et de poivre en grains… Surtout qu’à l’époque, il fallait faire suffisamment de bocaux pour tout l’hiver…

Mais voilà, à l’époque, il n’y avait pas de petites économies, comme on dit. La donne a changé au fil des années avec l’augmentation du pouvoir d’achat et les efforts des producteurs industriels. Un bocal de cornichons ne coûte pas très cher, alors pourquoi s’embarrasser à les faire soi-même…

D’autant et c’est là le coeur du problème, c’est qu’on a parfois de mauvaises surprises en ouvrant son propre bocal notamment parce que les cornichons sont…trop salés! Alors du coup, beaucoup de travail pour rien, l’intérêt du cornichon-maison en prend un coup.

Mais aujourd’hui avec la crise économique, et des budgets qui se resserrent, il y a des questions qu’il faut se reposer. C’est ce que j’ai fait cette année en réintroduisant quelques pieds de cornichons dans le potager. Voila arrivé le temps de la préparation. Classique : on frotte les cornichons, on les met dans du gros sel une nuit et le lendemain, on les rince et hop dans le bocal avec le vinaigre blanc et les aromates.

Souvent avec cette méthode, les cornichons sont trop salés, ce qu’a confirmé notre première expérience. Du coup, on a modifié la recette de base. Après les avoir mis au gros sel, on les met dans un récipient d’eau froide pendant quelques heures, en changeant l’eau une ou deux fois. Ce n’est qu’après cette opération intermédiaire qu’on les sèche et les met au vinaigre.

Et là, super. Tous les tests qu’on a fait confirment que les cornichons sont ainsi parfaitement équilibrés en goût.

Quelle économie?

Les variétés les plus connues sont le Vert Petit de Paris et le Fin de Meaux. Sachant qu’un sachet de 3 grammes de ces variétés coûte environ 1,30-1,50 euro et qu’un gramme représente 35 graines, c’est à dire potentiellement (toutes les graines ne germent pas forcément) plus d’une centaine de pieds, il y a de quoi faire des dizaines de bocaux de cornichons. En pratique, les sachets de graines ayant une capacité germinative de 2 ou trois ans, vous pouvez étaler vos semis et rentabiliser encore plus votre récoltes!

Comment les cultiver

Donc, ne vous en privez pas : faites vos cornichons! La culture est on ne peut plus simple : au printemps mettez vos graines à germer dans des piquets et repiquez les plants en pleine terre, dès que le temps le permet (en mai normalement). Si vous avez un petit jardin, gagnez de la place en palissant les cornichons sur un treillage ou un grillage.